sábado, 7 de novembro de 2009

LE PLUS ANCIEN DES RÉVOLUTIONNAIRES

C’est une maison des Caraïbes typique, toute blanche et aux lignes simples, au milieu d’un jardin planté d’arbres tropicaux. Nous apercevons une piscine et un panier de basket-ball. Dès le vestibule, je suis frappée par la profusion de tableaux qui ornent les murs. Il y a beaucoup de peintures naïves très colorées, mais également des œuvres abstraits ou plus classiques. Dans un grand salon baigné de lumière, Fidel Castro nous attend, debout, souriant, entouré de sa femme, Dalia, et de trois de ses garçons : Alejandro, le médecin attiré de l’équipe nationale de base-ball, Alexis, photographe au journal «juventud Rebelde», et Antonio, ingénieur informaticien. L’émotion de part et d’autre est palpable. Dalia et les fils de Castro s’installent dans la salle à manger voisine. Ils suivront le cours de cette rencontre légèrement à l’écart, pour ne pas gêner l’enregistrement. Dalia est très attentive, prête à intervenir immédiatement pour répondre aux besoins de son mari.
Le moment est fort, un peu solennel. Castro est toujours très impressionnant. Oliver Stone partage avec Fidel une réelle complicité. Ils sont maintenant tout au plaisir de se retrouver. «C’est la dernière fois que je viens vous voire», annonce tout de suite Oliver après une chaleureuse accolade. Le film documentaire qui sera réalisé à partir des discussions d’aujourd’hui clôturera, après «Comandante» (2003) et «Looking for Fidel» (2004), la trilogie consacrée par Olivier au Cubain le plus célèbre. Un témoin et acteur majeur du XXe siècle qui, toute sa vie durant, a tenu tête aux Etats-Unis, à dix présidents, d’Eisenhower à George W. Bush. C’est Fidel qui lancela conversation. Il évoque d’abord «Scarface», dont Olivier a écrit le scénario, puis il en vient à la filmographie du réalisateur et aux derniers films de lui qu’il a vus : «W», consacré à l’ancien président américain Georges W. Bush, et, «South of the Border», sorti cette année, dont le sujet central est Hugo Chavez. Fidel est intarissable à propos du président vénézuélien et de sa révolution bolivarienne : «C’est un éducateur inlassable […], quelqu’un qui connait vraiment la souffrance des peuples d’Amérique du Sud». Fidel croit beaucoup dans l’Unasur, l’Union des nations sud-américaines, une organisation économique et politique supranationale créée en mai 2008, qui devrait permettre au sous-continent de s’affranchir de la tutelle des Etats-Unis et d´échapper aux diktats de la Banque mondial et du FMI. L’Amérique latine pèse désormais plus de 400 millions d’habitants et a un rôle éminent à jouer dans le monde multipolaire qui se dessine. […]
Rose Serra
in Paris-Match
Novembre 2009
PHOTOS : Fidel Castro et Oliver Stone dans le set du film (Paris Match); les mêmes personnages à l’hôpital de Fidel

1 comentário:

  1. Há muito na vida, na memória social, pouco diferente do que ela seria há 10000 anos na Suméria. Mas floresce muito mais absolutamente diverso, oposto mesmo, do que seria há cinquenta anos.
    Muitos de nós sentiram na vitória dos rebeldes da Sierra Maestra uma auréola de romântico ascendente do bem sobre o mal, um caminho de felicidade, este conceito da pós-modernidade.
    Com o desaire dos cubanos anticastristas de Little Havana, na Baía dos Porcos, a que Kennedy tirou o tapete debaixo dos pés, o embargo económico norte-americano e o oportunismo de Krutchev, o regime cubano evoluiu para um comunismo caribenho «sui generis«. De heróis românticos os personagens de Santa Clara passaram a ser vistos como ditadores, o próprio Che se entediou e partiu, as purgas começaram, os fuzilamentos na fortaleza banalizaram-se. Com o fim do regime soviético as dificuldades económicas agravaram-se, o petróleo até aí gratuito custava agora uma fortuna, o camelo a percorrer Havana ou os milhares de pessoas sob as pontes esperando por boleia constrangiam, os «balseros» deificaram repúdio e coragem. Com o petróleo em alta Chavez deu novo alento a Cuba, ofertando-lho, o turismo, da beleza esquálida de Havana ao luxo do Varadero e às preciosidades «coloniais», povo humilde e paisagem com alma, de Cienfuegos e Trinidad, reintroduziu desigualdades mas criou emprego, pão da vida. A abertura paulatina ao exterior com Buena Vista Social Club e a trilogia fílmica de Oliver Stone, a visita de João Paulo II, o degelo pela enfermidade de Fidel, a livre circulação, o fim da era Bush que elevou o estrangular até aos medicamentos, e o abrandamento da pressão, devido a Obama, com o alívio no embargo, Cuba ganha uma singularidade diferente.
    Como mostra disso mesmo, a revista francesa conservadora de sempre, Paris Match, dedica agora saborosas prosas ao «charme» pessoal de Fidel, a mostrar a casa como na «Caras». É sinal dos tempos.
    Henrique Pinto

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