segunda-feira, 30 de novembro de 2009

PROTÉGEONS DU SIDA LES MÈRES ET LES ENFANTS

La Journée mondiale de lutte contre le sida est le seul jour de l'année où le VIH et le sida ne sont pas relégués au second plan par des problèmes apparemment plus importants ou plus urgents. Je tiens, en écrivant ce texte, à exprimer ma profonde préoccupation, particulièrement à l'égard des femmes et des enfants touchés par le VIH et le sida, car ce sont encore ces catégories qui sont les plus affectées par cette maladie et les plus vulnérables face à elle.
Il importe de rappeler qu'en 2008, 430 000 enfants sont nés porteurs du VIH, pour la plupart dans les pays sous-développés ou en développement. Dans leur quasi-totalité, ils sont voués à une mort prématurée et douloureuse. C'est là un fait qui donne à réfléchir, surtout si l'on considère que la transmission du VIH de mère à enfant a été pratiquement éliminée en Europe et en Amérique du Nord.
Nous devons faire en sorte qu'il soit mis fin à ces disparités. Aucune mère ne devrait mourir du sida ni aucun enfant naître porteur du VIH, où que ce soit dans le monde. En septembre, aux Nations unies, j'ai proposé que nous nous joignions tous à l'Onusida pour appeler à la quasi-élimination de la transmission de mère à enfant d'ici à 2015, mesure essentielle en vue de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement : cela, nous pouvons effectivement le faire.
Il s'agit d'objectifs qui sont réalisables, qui accélèrent le rythme de notre action et qui non seulement nous permettront de sauver des vies humaines face au sida, mais encore, nous le voyons de plus en plus, profiteront plus largement à la santé maternelle et infantile.
Il y a peu d'années encore, c'était davantage un rêve qu'un but réaliste. A l'époque, moins d'une femme sur dix recevait les médicaments dont elle avait besoin pour éviter à son enfant d'être infecté par le VIH.
Cependant, grâce aux importants investissements qui ont été réalisés dans le cadre du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, grâce aux efforts considérables consentis par l'Unicef, l'Onusida et d'autres organisations, grâce encore à l'action de milliers de professionnels de la santé dans le monde entier, les estimations les plus récentes de l'Organisation mondiale de la santé montrent qu'en 2008 le pourcentage global de femmes enceintes séropositives qui ont bénéficié du traitement nécessaire pour empêcher la transmission du VIH à leur bébé s'est élevé à 45 %.
Les programmes financés par le Fonds mondial pourront porter ce chiffre à 60 % en l'espace d'un peu plus d'un an, ce qui nous permettra d'accomplir un dernier effort pour traiter toutes les femmes porteuses du VIH d'ici à 2015.
L'exemple du Burkina Faso, pays où je me suis rendue voici quelque temps, nous montre ce que l'on peut faire. Dans ce pays qui est l'un des plus pauvres du monde en développement, j'ai rencontré des mères séropositives dont les bébés étaient en bonne santé ; des femmes enceintes en attente des résultats de leur test de séropositivité ou encore d'un traitement préventif contre le sida ; des médecins et des infirmières qui ne se sentaient plus impuissants face à l'épidémie de sida, mais qui étaient en mesure de guérir leurs patients car ils disposaient désormais des moyens nécessaires.
Si on peut le faire à Ouagadougou, rien n'empêche d'obtenir le même résultat à Nairobi ou à Lima, à Phnom Penh ou à Bangalore. Nous pouvons bel et bien mettre fin à la transmission du VIH entre les mères et leurs enfants.
Je ne suis ni médecin, ni chercheur, ni responsable politique. Je suis juste une femme émue par l'injustice d'un monde où l'on dispose des connaissances et des médicaments qui peuvent empêcher de transmettre le VIH et de mourir du sida, mais où des millions de personnes en sont encore infectées et en meurent encore.
Ce que je souhaite, c'est que nous puissions dire à nos petits-enfants que nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que, partout dans le monde, des enfants ne naissent plus porteurs du VIH.
Montrons-nous capables de dire que justice aura été faite. Montrons-nous capables de dire que des millions d'enfants auront grandi entourés de l'affection de leurs parents parce que ceux-ci auront bénéficié de traitements contre le sida, et que cela aura pu se produire parce que nous aurons enfin décidé de donner à notre action l'ampleur et l'urgence que chaque mère et chaque enfant méritent.
Carla Bruni-Sarkozy
(Ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, chargée de la protection des mères et des enfants face au sida)
In Le Monde
Novembre 09
PHOTO: Carla Bruni-Sarkozy et Michelle Obama

2 comentários:

  1. Dear Friend
    Rotarians For Fighting AIDS, Inc. (RFFA) shares a greeting card and an inspiring message of hope with Rotarians everywhere as we Honor World AIDS Day, December 1, 2009. These notes, pictures and paintings are sent by two groups of Kenyan school children who represent only a small fraction of the 12 million HIV/AIDS Orphans living on the continent of Africa today.
    Thanks to so many of you who have supported RFFA's work, the children who send their vision of a world free of HIV/AIDS are in school today. They are there because you gave the gift of education and hope for the future by paying for their school fees, supplies and uniforms. We want you to see and read about the world you are changing.
    Did you know that even basic education is not free in Kenya? An orphan child has no way of affording any school without assistance from concerned adults like our Rotarian partners in so many countries. These children sent their thanks and their vision to all of you for your kindness and generosity. As RFFA's Board of Directors, we are deeply grateful as well.
    We invite all Rotarians to join Rotarians For Fighting AIDS, Inc., and our Founder and CEO Marion Bunch, as we continue to help the orphans and vulnerable children of Africa achieve their dreams. Visit our website www.rffa.org for more information.
    Sincerely Yours In Rotary Service,

    The Board of Directors
    Rotarians For Fighting AIDS, Inc.

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  2. Dear Anne
    Tomorrow we will celebrate AIDS Day. I choosed this artcle written by Mrs Carla Bruni-Sarkozy, published today in the French Magazin Le Monde, to make my own hommage to all who fight this disease whatever the means used.
    In my blogue you have already seen that I published some articles about AIDs, about so fundamental tool as RFFA is, and also about my dear friend Marion Bunch - I published lots of her photos in Portugal (I invited her), in Birmingham (I visited her and attended her speech), in Nairobi, Kenya, where I had the pleasure to know her - an extraordinary lady. She choosed the best way to make copping with life and the entire world is in debt with her.
    Henrique Pinto

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